La mode : quand le compulsif devient la norme !

De nos jours, avec l’essor infaillible des réseaux sociaux et des supports de communication digitaux, on se retrouve souvent comme hypnotisé par ces images folles de filles ou garçons heureux, bien dans leur peau trimballant le sac dernier cri ou la veste avant-gardiste du moment. Nous, spectateurs, passons notre temps à balayer les photos Instagram de blogueur(se)s postant tous les jours des tenues trendy, fashion et drôlement enviables.

Dès que je tombe sur une de ces photos, le seul geste que j’aimerais accomplir automatiquement est « Acheter ». On dirait que nos cerveaux ont été programmés pour appliquer un message subliminal véhiculé implicitement par ces posts successifs qui nous donnent envie.

Vint alors le réveil du matin où l’on doit choisir quoi porter, et là le grand dilemme. Je ne trouve plus la chemise que j’ai achetée la veille à 80€ chez Mango valorisante. Tous mes tee-shirts blancs imprimés sont démodés. Mes chaussures noirs neufs à  150€ sont peu appropriés.

« Ce soir, je passe au centre commercial acheter de nouveaux articles chez Zara ! » •

Le changement permanent de la mode

Je me rappelle que pendant mes années de lycée, la mode avait un rythme beaucoup plus lent que celui d’aujourd’hui. Un haut d’été restait à la mode pendant deux saisons voire parfois plus. Et encore, ma mère me disait qu’à son époque une tendance pouvait durer dix ans. Mais aujourd’hui, je suis prise de court par ces changements constants. Entre les volants que je viens d’apprécier mais qui ne sont plus trop d’actualité, et les sacs paniers ronds en osier que je vois sur tout le monde et qui envahissent la gente féminine, je suis perdue.

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Une publicité de plus en plus envahissante

Les marques aujourd’hui ont compris comment nous atteindre. Il suffit de rentrer dans notre quotidien. A la place des anciennes publicités TV généralisées, on assiste à du ciblage plus fin sur les supports digitaux. La marque chinoise SHEIN ne me laisse absolument pas tranquille sur Facebook. Elle me suit comme mon ombre, j’ai dû cliquer une ou deux fois, et c’était fini pour moi.

Cependant, les marques ont dû là sortir l’arme fatale : les influenceurs. A force de voir ces personnes chanter les louanges de telle ou telle marque, prendre des photos avec leur dernier haut de chez Guess ou les nouvelles babies de Zara, j’ai l’eau à la bouche. Les marques ont bien compris, les mannequins avec le physique parfait et la plastique idyllique ne nous atteignent plus. Maintenant, les cartes se jouent dans les mains de nos semblables, plus on s’identifie à la personne, plus on a envie de l’imiter.

Je n’irai pas plus loin avec une analyse plus approfondie en expliquant ce phénomène par un mal- être enfoui, mais on manque de plus en plus de contrôle sur l’effet de ces images sur notre inconscient.

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On ne fait jamais le tri

A force d’acheter, on se perd dans nos placards. Les articles apparaissent et disparaissent comme bon leur semble. On est en quête permanente du renouveau. Dès que l’acte d’achat est fait et le plaisir qui va avec consommé, on revient à la case départ : « je n’ai rien à porter de joli, il me faut avoir de nouvelles fringues ».

J’ai fait l’effort au début de cet été de bien retrier tous mes vêtements entre ceux que je peux encore porter, ceux que j’aimerais revendre, et les invendables à donner. A ma grande surprise, je me suis rendue compte que j’avais pas mal de fringues de styles différents et encore portables pour l’été. Moi qui attendais les soldes pour dévaliser les boutiques, je me suis bien calmée. En plus, avouons-le, nous les filles, on n’aura pas besoin d’avoir 10 combis et 14 shorts courts pour l’été. On sait très bien que ce type d’articles n’est pas présentable n’importe où. Ils sont beaucoup plus adaptés aux vacances d’été lorsqu’on est bien au bord de la mer, mais pas énormément pour se balader au centre-ville à pied.

Après une bonne réflexion j’ai adopté une nouvelle stratégie de mise sur les essentiels : cibler 3 ou 4 articles basiques que je pourrais mélanger dans plusieurs styles, ainsi que rajouter 2 voire 3 articles à la mode mais bien différentiant.

J’essaie aussi de fuir les effets de masse vers les tendances les plus en vogue dans les grandes enseignes et me redirige plus vers de petits créateurs qui proposent de bons rapports qualité prix. Comme j’ai l’impression qu’il n’existe plus vraiment de mode aujourd’hui, je me permets d’adopter mon propre style.

Qu’en dites-vous ?

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5 commentaires sur “La mode : quand le compulsif devient la norme !

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  1. Titalement d’accord, surtout en travaillant dans une boutique je sais que les marques envoient toujours plus de nouveautés tout le temps en brandissant des photos inspirations tous les mois, comme si le temps changeait subitement en un mois. Et pour instagram je suis totalement ton avis, je me retrouve totalement dans tes propos.
    Perso j’ai décidé de moins craquer et je me demande toujorus si j’en ai besoin ou seulement envie. Et rien qu’avec ça j’arrive à me raisonner 🙂

    Bises et belle soirée ♥
    Céline
    https://merrygoroundgirl.wordpress.com/

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    1. Merci Céline pour ton commentaire. Effectivement, je suis aussi en pleine réflexion sur mes comportements d’achat et je pense que je m’améliore petit à petit : je me rends compte des fois que j’ai des articles similaires ou que l’article n’est facile à porter, ou juste que je l’ai vu sur une influenceuse donc j’ai envie de l’acheter aussi, enfin sans raison valable finalement.

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  2. ^^ C’est vrai que la mode ça va vite. Mais moi qui suis plus âgée, je constate que c’est aussi cyclique, les leggings (anciens caleçons), les baskets en tissu ou à plateforme, j’ai déjà donné ^^. Ca m’amuse de voir des bananes tendances juste parce que c’est gucci. Moi quand j’étais ado, mes parents m’achetaient des articles mode des années après la tendance parce que c’était moins cher,ils m’ont vaccinés contre la compulsion ^^!

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    1. Merci beaucoup pour ton commentaire. Alors effectivement, la mode est assez cyclique, la preuve est qu’on reprenne aujourd’hui les modèles des années 60, 80 et 90. Moi aussi mes parents m’achetaient les articles qui ne sont plus à la mode car moins chers haha ! La bonne technique !
      Je pense qu’il n’y a plus vraiment de « mode » avec l’ancienne définition, je crois en la « mode » ou style individuel.

      Aimé par 1 personne

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